Rue des Termopyles

La campagne à Paris – Quartiers-villages au charme provincial

Vivre à Paris comme à la campagne, c’est possible ! A l’écart des grandes artères vibrantes, se cachent des micro-quartiers aux ruelles pavées luxuriantes, places riantes, squares bucoliques et mignons pavillons. Parmi eux, on trouve La Campagne à Paris, Plaisance ou encore la rue des Saules : autant de noms qui inspirent le calme et illustrent l’atmosphère provinciale de villages historiques, à explorer appareil photo à la main.

Ménilmontant – 20e arrondissement

La Campagne à Paris

Venelles paisibles, maisonnettes ensevelies sous les glycines, gazouillis des oiseaux : vous êtes à… Porte de Bagnolet ! Ou plutôt au hameau perché de La Campagne à Paris. Ce nom lui vient d’une coopérative éponyme qui érigea 92 pavillons au début du XXe siècle, facilitant l’accès à la propriété des fonctionnaires et ouvriers. Ces demeures en brique ou meulière et leurs jardinets font désormais le bonheur de quelques habitants privilégiés et flâneurs initiés. Pour y accéder, empruntez les escaliers qui grimpent vers les rues principales du quartier – Irénée-Blanc, Paul Strauss et Jules-Siegfried – comme les marches partant de la place Octave Chanute.

La campagne à Paris

Le quartier Saint-Blaise

Avant son rattachement à Paris en 1860, Charonne était un village, à découvrir en descendant la rue de Bagnolet jusqu’à la rue Saint-Blaise. En chemin, vous croiserez le jardin fleuri de l’Hospice Debrousse, idéal pour une partie de ping-pong à la fraîche, et son pavillon de l’Ermitage – unique folie parisienne de style Régence qui mérite une visite. Ensuite, l’église Saint-Germain de Charonne (XIIe siècle) et son cimetière, marquent le début de la rue Saint-Blaise en contrebas. Ils contribuent à lui donner un petit côté rural, tout comme les squares, petits commerçants, vieux réverbères et portes cochères, alignés sur les pavés jusqu’à la mignonne place des Grès. Une parenthèse provinciale entre les tours bétonnées.

Rue Saint-Blaise

 

Butte Montmartre – 18e arrondissement

 

Rue des Saules

Près de la jolie et touristique place du Tertre, grimpe la pittoresque et tranquille rue des Saules. Elle remonte le versant nord de la butte, et le temps. Au numéro 2, le restaurant La Bonne Franquette – ancien repère impressionniste – a conservé son décor de guinguette, peint par Renoir. Pour se plonger dans l’histoire du quartier, rendez-vous dans sa plus vieille maison (XVIIe). Abritant le Musée de Montmartre et ses jardins bucoliques, elle surplombe les trésors de la rue des Saules. Parmi eux, on compte la maison rose, sortie d’un conte de fées, et le cabaret du Lapin Agile, haut lieu de la bohème artistique du XXe siècle, aux façades oranges et aux airs de maison paysanne. Face à lui, les vignes de Montmartre complètent ce tableau champêtre. A l’occasion des vendanges, des dégustations et spectacles sont organisés : c’est la fête au village !

Un jour à Montmartre

Avenue Junot

A 5 minutes à l’est de La Bonne Franquette, on rencontre l’élégante avenue Junot. Semée de squares et maisons bourgeoises, elle serpente sur la butte autour de la Place Dalida. Celle-ci est voisine de la romantique allée des Brouillards et de son château, et offre une vue splendide sur le Sacré-cœur. Elle est plantée d’arbres, de bancs et d’un buste de Dalida – ancienne montmartroise. Toucher sa poitrine porterait bonheur ! Revenons à l’avenue Junot. En bas, se trouvent les derniers moulins de Montmartre : celui de la Galette, devenu un restaurant prisé, et le Radet.

Le moulin de la galette Montmartre

En remontant, apparaissent sur la gauche la maison moderne du dada Tristan Tzara, le très branché Hôtel Particulier – idéal pour un déjeuner sous les arbres – et l’adorable villa Léandre, avec ses maisons qui rappellent Notting Hill et sa fausse plaque “10 Downing Street” !

Villa Léandre

L’observatoire – 14e arrondissement

 

Plaisance et Petit Montrouge

A la station Pernety, le bien-nommé quartier Plaisance fourmille de rues piétonnes, bordées de demeures basses et colorées. Ces anciennes cités ouvrières abritent des jardins et ateliers d’artistes, à l’image de la chaleureuse rue des Thermopyles qui accueille une fête du voisinage en juin. Elle donne sur la cité Bauer, dotée de façades étonnantes, comme celle de la maison hongroise au coeur sculpté. Les voies étroites du du Petit Montrouge voisin méritent aussi le détour : la villa Seurat, cité d’artistes, illustre le modernisme des Années Folles et l’impasse du Moulin Vert, où mourut Patrick Dewaere, est remplie d’objets insolites.

Rue des Termopyles

Quartier Montsouris

Bien sûr, le Parc Montsouris a des airs pastoraux, avec son lac et ses vallons. Mais le quartier qui l’entoure rappelle aussi la montagne, dû à la présence de sapins et de certaines constructions ressemblant à des chalets, dans les 5 ruelles pavées qui partent de la rue Nansouty. Parmi les plus charmantes, on note l’hétéroclite et verdoyant square de Montsouris, étonnante alternance d’Art Nouveau et d’Art Déco, de brique, pierre et crépi. A noter également, la rue Georges Braque où vécut le peintre.

Square Montsouris

Les puces et la Petite Ceinture à Vanves

Quoi de plus convivial et provincial qu’un bon vieux vide-grenier ? A ce titre, les puces de Vanves, les plus anciens de Paris, ont l’avantage de proposer des objets et antiquités de qualité à des prix encore très honnêtes comparés à ceux de Saint-Ouen. On peut s’y rendre en descendant à la station de métro Porte de Vanves. Cette dernière est également l’un des points d’entrée de la Petite Ceinture, une ancienne voie ferroviaire autour de Paris où la nature a repris ses droits. Parfait pour digérer les saucisses frites des puces en explorant un mystérieux écrin vert.

La petite cienture

Article rédigé par @Normandie Hoche.

Lorraine
One comment
  1. […] Pour plus de dépaysement, découvrez notre article La Campagne à Paris. […]

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